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Bulletin de santé du végétal Maraîchage (Edition Languedoc-Roussillon) - Bilan de la campagne 2021

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Retrouvez le bilan climatique de l’année et le bilan sanitaire pour chaque maladie, ravageur ou plante parasite du maraîchage ainsi qu'une description du dispositif régional d’épidémiosurveillance.

De manière générale, la campagne 2021 se caractérise par un début d’année fortement déficitaire en insolation, ralentissant la croissance des plantes, et favorisant certaines maladies cryptogamiques. Le printemps a été plutôt frais avec des alternances de périodes gélives et de redoux ayant pu affecter les cultures qui ont subi un éveil printanier précoce. Les températures tout au long de la saison sont restées relativement fraiches, limitant le développement des ravageurs, mais avec des amplitudes thermiques importantes.

Salades sous abris : La campagne se caractérise par un déficit de lumière en début d’année (décembre, janvier) et des températures assez fraiches, favorables au développement du Botrytis et du Rhizoctonia, maladies très présentes cette année. Après les premières gelées de janvier, le redoux de février a favorisé le Sclerotinia. De fortes amplitudes thermiques jour/nuit au printemps (mars-avril) et à l’automne ont favorisé l’extension de Fusarium oxysporum en Roussillon. Les populations de ravageurs (pucerons, noctuelles défoliatrices, limaces, escargots) sont restées assez stables à l’automne, avec peu de dégâts observés.

Artichaut : La pression pucerons verts a été très forte à l'automne 2021, avec des dégâts pouvant avoir des répercussions sur le potentiel de production. Le climat doux de la fin d’année n’a pas freiné leur développement. L’oïdium a aussi été très présent à l’automne. Il est à noter en 2021 la présence répétée de sangliers sur tous les secteurs, et la recrudescence des dégats d'écureil.

Céleri branche :  L’année 2021 est marquée par une forte pression pucerons toute la saison, avec des dégâts plus importants à l’automne.  La septoriose a été peu présente en début d’année, mais les entrées maritimes et les précipitations de fin d’année ont favorisé son développement sur l’automne.  

Fraises : Des attaques importantes de pucerons ont été observées à partir du mois de janvier sur certaines variétés, et les populations ont été difficiles à gérer. Les acariens ont été présents cette année de manière assez précoce dès le mois de Mars. Les successions de périodes de pluies ou d’humidité ont favorisé les symptômes de Botrytis pendant toute la saison.

Courgette : Globalement, l’année 2021 s’est plutôt bien passée pour les cultures de courgette. Au niveau des ravageurs, les pucerons ont été bien présents mais moins qu’en 2020 pour le plein champ. Des symptômes de virus ont été observés, mais cette année pas de ToLCNDV. Comme chaque année, l’oïdium est très présent sur les cultures de courgette. Les symptômes de fusariose sont observés en particulier dans les parcelles où il y a régulièrement des cultures de courgettes.

Tomate : La période de gel a freiné les cultures et provoqué quelques dégâts. Les périodes de pluies de juin et de juillet ont provoqué l’apparition de maladies fongiques comme le sclérotinia et la cladosporiose, que l’on a conservé jusqu’au mois d’Octobre dans les endroits particulièrement humides. Comme chaque année, Tuta absoluta a été présente très tôt dans les tunnels, dès la plantation et même avant. Les punaises et les acariens ont également été très présents.

Melon : Les périodes pluvieuses en fin de campagne (notamment en juillet) ont pu favoriser la présence parfois importante de certains bioagresseurs, notamment les maladies des parties aériennes  (mildiou, oïdium...) Des foyers de pucerons sont rencontrés durant toute la saison, particulièrement sous abri.

Asperge : Les températures globalement fraîches, avec notamment une période de gel important, n’ont pas été favorables à la culture de l’asperge. Les dégâts liés au gel ont pu favoriser les bioagresseurs, notamment les maladies, en créant des portes d’entrée dans les plantes et en affaiblissant la culture. Les conditions climatiques étaient favorables à la rouille à partir de fin août.